1. Elle consiste à introduire, au travers de la peau par une incision de 5 mm, un tube de faible diamètre dont l’extrémité comporte une caméra miniaturisée qui permet d’explorer l’intérieur d’une articulation. Une ou deux autres incisions identiques permettent d’introduire un instrument pour, par exemple, enlever un morceau de cartilage abîmé ou suturer des tendons rompus.
2. Cette technique a pour avantage majeur de respecter le muscle deltoide, véritable moteur de l’épaule, et l’ensemble des structures anatomiques de cette articulation. On parle de technique micro-invasive, pour insister sur le respect des éléments sains, que l’on est obligé d’ouvrir bien souvent par une technique conventionnelle (on parle de chirurgie à ciel ouvert) pour atteindre la lésion à réparer. Cette technique a révolutionné la chirurgie de l’épaule et a simplifié les suites des interventions sur cette articulation.
Elle doit donc être privilégié dans la majorité des cas. Elle nécessite par contre un opérateur rodé et entraîné à sa pratique.
3. La plupart des pathologies sont accessibles à cette technique :
- l’ablation de calcifications au niveau des tendons de l’épaule ;
- le traitement des lésions de la coiffe des rotateurs: amincissement de l’acromion (acromioplastie) pour diminuer son «effet abrasif» sur les tendons de la coiffe, éventuellement réparation de ces derniers, parfois section ou fixation d’un tendon du biceps dégénératif et douloureux (ténotomie ou ténodèse du long biceps) ;
- le traitement de certaines luxations récidivantes d’épaule, par réinsertion des ligaments «déchirés» (Bankart) ;
- enfin le traitement des lésions du bourrelet (équivalent du ménisque du genou), apanage du sportif (rugby, sport de lancer) SLAP lésions.